1940, Buenos Aires.

Vicente Rosenberg est marié à Rosita. Ils ont trois enfants et s’aiment.

Vicente a quitté l’Europe, il est juif exilé. Il ne sait rien de la guerre qui a lieu là-bas. Les nouvelles sont rares, sa mère écrit peu, les timbres ne se trouvent plus.

Vicente a tout fait pour la convaincre de quitter la Pologne. Refus total. Son absence le hante. Lorsqu’il apprend que sa mère va mourir dans le ghetto de Varsovie, sa vie bascule. Il en vient à sortir le soir sans parler ni à Rosita, ni à ses enfants qui vivent durement ce mur de silence.

Une seule chose l’apaise : le jeu. Qu’il gagne ou qu’il perde, peu l’importe.

Son employé tient le magasin de meubles que lui a confié son beau-père, Rosita a tout sacrifié et abandonné ses études de pharmacie pour lui et elle aimerait les reprendre.

Mais Vicente doit faire face à ce ghetto intérieur, à cette guerre qui pourrit tout, les solides comme les faibles.