L’enseveli

Sous le feu des obus lâchés par les « Boches », Abel court se mettre à l’abri dans la tranchée, quand il remarque un homme à demi enseveli dans la boue, la moitié du visage en charpie ! Il lui vient en aide, au péril de sa vie, et en sort gravement blessé aux jambes.

Dans le pensionnat aménagé en hôpital de campagne, il se réveille aux côtés d’autres estropiés. Les filles du coin transformées en infirmières, les « cornettes » et les médecins font de leur mieux pour calmer les douleurs et les angoisses …

On amène un jour dans le lit voisin un officier défiguré, qui ne peut plus parler. Abel reconnaît l’homme qu’il a sauvé, mais refuse de le lui dire … Qui sait ? Il pourrait lui reprocher de ne pas l’avoir laissé mourir sur place !

Abel le petit ouvrier et Adrien, le médecin issu de la bourgeoisie, vont devenir « amis de douleur ». Adrien écrit sur une ardoise et un carnet, Abel lui raconte son enfance, ses expériences d’ouvrier … Ces conversations nocturnes, Adrien les appelle « nos mille et une nuits »…

Lorsqu’Adrien est transféré à Lyon auprès d’un chirurgien spécialiste des « gueules cassées », la séparation est douloureuse. Mais y a-t-il un avenir pour une telle amitié entre deux hommes que tout oppose, qui n’ont en commun que les souffrances ?

Un bouleversant hommage aux combattants de 14-18 et aux soignants qui les ont accompagnés au mieux, dans d’horribles conditions …

A l’amitié et à la fraternité, qui se fichent du milieu social !