Mazan, la traversée du Styx

Mazan, la traversée du Styx

Le Styx, c’est dans la mythologie le fleuve qui fait le tour des Enfers, « le fleuve que l’on traverse pour rejoindre Gisèle Pélicot … »

Marion Dubreuil est chroniqueuse judiciaire, elle documente depuis sept ans les violences sexistes et sexuelles. Dans ce récit du procès des viols de Mazan, elle fait aussi référence à d’autres procès qui ont défrayé la chronique : Georges Tron, Le Scouarnec, Lelandais …

Dans ce métier captivant, son rôle est de partager tout ce qui se joue, les débats, mais aussi les réactions des différents protagonistes des affaires, en utilisant tous les supports possibles, pour essayer de comprendre comment ces comportements sont possibles.

Elle n’a pas un devoir de neutralité comme les magistrats et les policiers, elle a le droit de s’exprimer. On sent bien son exaspération devant les manquements de la justice, les difficultés qu’ont beaucoup de femmes et enfants violés à faire valoir leur droit à être entendus et protégés. Suivre un procès c’est « se confronter au réel, accepter d’être bouleversée … », « une plongée dans l’abject »…

Marion Dubreuil n’est pas sortie indemne de tous ces procès, sa vie personnelle a été impactée, sa vision des choses a évolué, elle a besoin de faire une pause. Elle livre ici une analyse personnelle de la justice française, empreinte de féminisme.

Le mot de Michèle